le mythe gaullien

C’est l’année De Gaulle. Au fil de la mise à jour de l’imposture Républicaine et de l’effondrement moral de ceux qui la représentent, il est devenu une icône, une sorte de Veau D’Or pour tous les bords politiques. Pourtant, bien des facettes du Grand homme et de ses faits d’armes sont hautement contestables. IL en est ainsi pour l’incontournable appel du 18 juin ! De Gaulle c’est aujourd’hui, comme en de nombreux points de notre histoire, une illusion, un mythe à la vie dure. Bien des légendes circulent sur le non-événement du 18, pire elles s’amplifient à mesure que le temps passe…

Il est désormais de notoriété que personne n’a entendu l’appel et pour cause ! La France était en pleine débâcle et les français sur les routes de l’exode, aussi ils sont rares ceux qui sont à l’écoute de la BBC, mais surtout, le discours ne date pas du 18 juin mais du 22 et il n’appelle pas à organiser la résistance mais s’adressait aux militaires et aux industriels présents au Royaume-Uni les incitant à poursuivre le combat aux cotés de la perfide Albion si âprement combattue par Jeanne D’Arc ! Çà n’était donc en aucun cas une rupture avec le gouvernement français !

Les premiers gaullistes sont donc une toute petite poignée d’hommes, car la grande majorité des français reste fidèle au Maréchal, héros de Verdun, restaurateur la France catholique et de ses principes fondateurs, combattant acharné des sectes occultes qui ont fait la République :

«… Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur… C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités… ».

Et Henri Amouroux a raison quand il écrit que, jusqu’au débarquement allié du 6 juin 1944, le pays comptait « 40 millions de pétainistes » (3). Tant pis si ça écornifle un peu la légende gaullienne !

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