l’arbre et « l’organisme »

Si j’avais besoin de vénérer quelque chose, alors ce serait les arbres. Les arbres ont ceci en commun avec une culture populaire et manufacturière : les deux sont enracinés dans le sol et sont stables. Une économie saisonnière ou de service fournissant une communauté de consommateurs volatiles, est, elle, instable.

Un seul arbre vaut bien plus que d’innombrables consommateurs fournissant rarement quelque chose de bénéfique. Ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils font souvent c’est de détruire les arbres. Quelques secondes suffisent donc souvent pour qu’un sous -homme muni d’une tronçonneuse abatte ce qui a peut être mis des centaines d’années à pousser. Imaginez un chêne, un arbre qui se dresse admirablement sur une colline et qui offre une vue majestueuse. Se dressant vers le ciel son tronc parcouru de sillons, il a vécu plus de saisons que n’importe quel humain, il a résisté à d’innombrables tempêtes, même dénudé, sa présence est ennoblissante. Il n’a pas à faire quoi que ce soit, il est, simplement. Puis arrive un consommateur, (un organisme qui pour satisfaire ses envies, se sert d’autres organismes) avec une scie et le coupe pour en faire des planches ou du bois de chauffage, lequel préféreriez-vous avoir, l’organisme ou le chêne ?! (G Menuhin)

Le Chêne, plante médicinale - Therapeutes magazine

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