Pour désigner le chef, la loterie est un procédé plus rationnel que l’élection. Au tirage au sort, chacun a sa chance, les bons autant que les mauvais, tandis que la faveur populaire ne se porte exclusivement que sur ceux qui ont une âme assez basse pour se complaire au jeu sordide du scrutin, sur ceux qui ne souffrent point de s’épanouir dans l’imposture et de se dégrader en flattant la canaille, sur ceux en un mot qui quémandent le pouvoir au lieu de le prendre.